Conférence à venir : « La constellation néolibérale : idéologie, résistance et subsistance » de Dr. Thibault Biscahie (11 avril 2024)

La Chaire Lexum et le Centre de recherche en droit public ont le plaisir de vous inviter à la conférence « La constellation néolibérale : idéologie, résistance et subsistance » de Dr. Thibault Biscahie.

 

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Informations pratiques

Quand : 11 avril 2024, 16h30

Format : Hybride

: Laboratoire de cyberjustice (B-2215)

Pavillon Jean-Brillant 

3200 rue Jean-Brillant 

H3T 1N8

Montréal, Québec

 

Biographie du conférencier

DR. Thibault biscahie

Thibault Biscahie est chercheur postdoctoral au Centre de recherche en droit public (CRDP) à l’Université de Montréal. Il est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université York (Toronto) et d’une maîtrise en relations internationales de Sciences Po Lille. Il a également étudié à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Aix-Marseille. Il a enseigné le droit international humanitaire à l’Université York et l’histoire des relations internationales à l’Université de Toronto. Ses recherches portent notamment sur le néolibéralisme, l’économie politique internationale et la reconfiguration des clivages politiques en France et dans l’Union Européenne.

Description sommaire

Qu’entend-on par le terme « néolibéralisme » ? À quelle histoire intellectuelle, politique, juridique, économique et sociale renvoie-t-il ? Désigne-t-il un moment historique révolu, ou garde-t-il toute son acuité dans la période actuelle ? Le concept renvoie en premier lieu à un corpus multidisciplinaire façonné tout au long du 20e siècle par des idéologues transatlantiques d’obédiences diverses. Leurs travaux sont cependant traversés par la même volonté d’isoler la prise de décision économique des vicissitudes démocratiques et de limiter le pouvoir discrétionnaire des gouvernements dans les domaines économiques et sociaux. Dans ce nouvel ordre juridique, les marchés fonctionnent par l’entremise d’arrangements institutionnels complexes, soutenus par des mécanismes élaborés à différents niveaux de gouvernance : à l’échelon national (textes constituants), à l’échelon communautaire (« marché institutionnel » européen), ainsi qu’à l’échelon global (traités internationaux). Si ces contraintes juridiques expliquent la surprenante résilience du modèle de développement néolibéral en dépit des profondes crises que celui-ci traverse, elles en soulignent également la fragilité hégémonique. En témoignent les nombreux mouvements de résistance nationaux et transnationaux que ces politiques suscitent. Ces mobilisations – ainsi que leur répression, plus ou moins féroce – signalent avec force que, loin d’être un projet politique entièrement abouti, la gouvernance néolibérale demeure un phénomène contesté, dont la pérennité dépendra en dernière instance de la capacité des peuples à faire entendre leur voix, et à tracer des chemins de développement alternatifs moins destructeurs de la biosphère comme de la cohésion sociale.      

Ce contenu a été mis à jour le 5 avril 2024 à 9 h 29 min.